Val-Alain

Histoire de la municipalité

Le territoire de Val-Alain, autrefois appelé « Alandale » se situe sur la limite sud de la seigneurie de Lotbinière. Ce territoire s’ouvre à la population grâce à l’arrivée du chemin de fer Lotbinière-Mégantic en 1890. Le passage du chemin de fer amène la construction d’un réservoir à eau, trois ans plus tard, pour alimenter les locomotives à vapeur et besoin il y a, d’avoir des hommes en permanence pour la station d’eau. Le territoire étant une vaste forêt vierge, il s’est également développé grâce au chantier de bûcherons venant couper le bois l’hiver.

Entre 1890 et le début des années 1900, il y eu beaucoup de développement relié au chemin de fer. Entre autres, l’autorisation de construire une ligne de chemin de fer St-Léonard de Nicolet à Lévis et la mise en service du chemin de fer « Intercolonial » entre Halifax et Montréal. Le nom de « Station Lotbinière » fut donné au point de ravitaillement en eau et quelques années plus tard, soit en 1901, une gare portant le même nom est construite.

Le seigneur de l’époque Henri-Gustave Joly vient souvent visiter les camps de bûcherons et il se fait bâtir une résidence l’Hermitage en 1899.

Vu la population grandissante, une petite chapelle en bois est bâtie en 1902 pour accommoder la population. Le bois est entièrement fourni par le seigneur Edmond Joly. On y voit apparaître la même année le premier service postal. En 1911, la première école est bâtie et l’on y installe le téléphone. En 1925, le Ministère des Postes change le nom d’Alandale à Val-Alain en l’honneur du seigneur Alain Joly de Lotbinière, fils d’Edmond qui ont grandement contribué au développement de ce coin de pays.

La première chapelle bâtie en 1902 et détruite dans l'incendie de 1932.
La photo date de 1920.
Photo 3209 - SPHSL

Le secteur est jeune et l’administration civile se fait par la paroisse de Sainte-Emmélie de Lotbinière (aujourd’hui Leclercville). En 1932, il y a préparation pour l’érection canonique de la paroisse de St-Edmond de Val-Alain. Malheureusement, cette année, il y a une terrible sécheresse et un incendie vient détruire le village et plusieurs rangs. La chapelle, le moulin à scie et la résidence l’Hermitage brûlent. Avec courage et détermination, la population reconstruit et il y a érection de la paroisse de St-Edmond de Val-Alain en 1933. Cette même année, soit un an après le premier incendie, toujours lors d’une sécheresse, un deuxième incendie vient détruire 84 maisons et touche plusieurs rangs. Comble de malheur certains habitants quittent la paroisse pour aller s’établir ailleurs. Ceux qui restent reconstruisent avec ardeur. En 1949, un autre incendie fait rage pour la troisième fois, s’attaquant cette fois-ci plus à la forêt et aux récoltes. On raconte que le feu se propageait dans la terre noire et « cuisaient » les légumes en terre.

Le moulin Lacquerre en 1938.
Il fut rebâti en 1932 après l'incendie.
Photo 1132 - SPHSL

Malgré ces tragédies Val-Alain survit et devient une municipalité en 1950. On peut se rappeler le nombre important de ponts couverts qui y fut bâti, sept au total, dont trois à la suite sur une distance d’un mille qu’on surnommait « les triplés », et qui surplombait la sinueuse rivière du Chène. Aujourd’hui, il subsiste encore un de ces ponts couverts, le pont Caron situé dans le rang 1.

Vue du village
Photo 1053 - SPHSL

Mélanie St-Jean

Seigneuries de la municipalité

Sainte-Croix

Histoire de la municipalité

La fondation religieuse de Sainte-Croix a lieu en 1721 et l’érection canonique de la paroisse le 1er juillet 1845. Les missionnaires desserviront la paroisse de 1713 à 1791. En 1849, les Sœurs de la congrégation de Notre-Dame arrivent à Sainte-Croix. Quatre églises seront construites, la première en 1694 sur une partie de terre donnée par Louis Houde, près du fleuve et les autres en 1732, 1836 et 1915 sur la rue Principale.

Arrivant par le fleuve, marchand et pêcheurs s’installent près de la chute du Petit-Sault en 1749 où les Ursulines de Québec feront construire le premier moulin à farine en 1754.

Bateau le 'Ste-Croix' appartenant au capitaine Boisvert
Photo 1238 - SPHSL

C’est par le fleuve que la circulation se fait, les marchandises et les gens sont transportés vers Québec, St-Nicolas, St-Antoine-de-Tilly et Neuville. En 1880, « Le Sainte-Croix », piloté par son propriétaire, le capitaine Boisvert se rend deux fois par semaine à Québec et il en coûte 50 cents pour l’aller-retour. Le service de transport maritime cesse en 1926 avec le pavage de la route nationale.

Les religieuses résideront dans l’École moyenne familiale pour fille jusqu’en 1991, site actuel du couvent. Cette école vue le jour sous cette bannière en 1941. Le bâtiment construit en 1886 à la suite de l’incendie de l’ancien presbytère fut agrandi en 1909, étant alors le pensionnat pour filles.

Un pensionnat pour garçon, La Mennais, ouvre ses portes en 1911. Ce pensionnat deviendra l’École d’agriculture en 1953, pour être démoli en 1971.

La municipalité voit un essor économique grâce à la fonderie Bibby qui s’installe en 1921, ainsi qu’aux Industries de la Rive-Sud ltée en 1940.

En 1914, le bureau d’enregistrement de comté s’établit à Sainte-Croix, amenant ainsi plusieurs commerçants et professionnels à s’y établir.

Le collège pour garçons, La Mennais, situé derrière l'église.
Photo 3731 - SPHSL

En 1921, la paroisse et le village sont divisés pour être réunifiés en 2001.

Le site patrimonial du Domaine Joly-De Lotbinière, dont le manoir fut construit en 1851, est situé sur la Pointe-Platon et attire de nombreux touristes chaque année.

Seigneuries de la municipalité

Saint-Sylvestre

Histoire de la municipalité

La municipalité de Saint-Sylvestre est celle qui est située le plus au sud des 18 municipalités de la MRC de Lotbinière et touche aux comtés de Beauce et de Mégantic. Elle fut à l’origine implantée dans la seigneurie de Beaurivage à la suite de l’ouverture du chemin Craig. C’est le seigneur Walter Davidson, petit-fils du seigneur Alexander Fraser qui développe le futur territoire de Saint-Sylvestre en 1819. Il divise le long du chemin Craig le territoire en une cinquantaine de lots qui seront concédés aux nouveaux pionniers. S’ajoute à cela, une vingtaine de plus en 1821. Le rang Beaurivage ou Sainte-Marie-Ouest est le premier rang à être ouvert après le chemin Craig. Ce rang est maintenant la route principale qui traverse le village.

Boutique de forge en 1918 de Tancrède Thivièrge dans le rang Sainte-Marie Ouest.
Il était également charron.
Photo 137 - SPHSL

Avec la venue de tous ces nouveaux colons, c’est l’abbé Dufresne de Saint-Nicolas qui fut chargé de desservir ce territoire. La tradition rapporte que lorsque le temps est venu de donner un nom à cette mission si éloignée dans les montagnes entre les monts Handkerchief et Marguerite, l’archevêque de Québec dit : « Donnons-lui le nom du dernier saint du calendrier : Saint-Sylvestre. » Les habitants étant dans l’impossibilité de pratiquer leur religion tellement l’éloignement était marqué, l’abbé Dufresne proposa la construction de deux chapelles. Une à Saint-Gilles et l’autre à Saint-Sylvestre. À la suite de la demande des colons à l’archevêque de constituer une paroisse sous le nom de Saint-Sylvestre, ils virent leur territoire érigé canoniquement le 26 novembre 1828.

Première église avant l’incendie de 1914.
À gauche, le couvent des Sœurs du Bon Pasteur bâtie en 1872 - 1873.
Photo 147 - SPHSL

Les colons étaient majoritairement Irlandais, Écossais, Anglais et Allemands. Il y avait peu de famille canadienne-française.

Ancienne beurrerie dans le rang Sainte-Catherine.
Photo 3287 - SPHSL

Malheureusement, il y a eu une période sombre dans l’histoire de Saint-Sylvestre, en lien avec les diverses ethnies et religions des gens habitant le territoire. Un incident est relaté dans le livre « Petite histoire…. Lotbinière ».

C’est après le départ du curé Nelligan, en 1851, que les querelles s’envenimèrent. En 1855, M. Robert Corrigan d’origine Irlandaise catholique et convertit à l’anglicanisme, est jury d’un comité agricole, coupable du crime de n’avoir pas jugé suivant les goûts de la faction dominante (Irlandais catholique reconnu pour leur turbulence et plus nombreux), fut assassiné au milieu d’une foire agricole.

Les orangistes furieux de la mort d’un des leurs voulurent mettre tout à feu et à sang. Le gouvernement du expédier la police militaire pour rétablir l’ordre et découvrir le meurtrier. Lorsque les personnes accusées du crime furent acquittées devant les tribunaux faute de preuves, on craignit pendant un certain temps qu’il y eût des combats entre catholiques et protestants. Les troupes durent stationner plusieurs mois dans la région afin d’éviter une guerre civile.

Source :
Dictionnaire biographique du Canada en ligne (L’affaire Corrigan)
Municipalité de Saint-Sylvestre
Petite histoire…. Lotbinière. P.586 – 587. Madame Irénée Blais, secrétaire du Cercle des Fermières.

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Seigneuries de la municipalité

Saint-Patrice-de-Beaurivage

Histoire de la municipalité

À l’origine, la municipalité de Saint-Patrice a été implantée dans la seigneurie de Saint-Gilles concédée à Gilles Rageot de Beaurivage en 1738. Celle-ci sera vendue par la suite à Alexandre Fraser en 1782, puis à Arthur R. Ross au milieu du XIXe siècle.

La colonisation de la seigneurie de Beaurivage ne prendra son envol qu’après la construction, au début des années 1800, du chemin Craig. En 1840, vu l’étendue du domaine peu peuplé, le seigneur Arthur Ross reçoit une demande des autorités de l’Immigration lui demandant de recevoir et d’installer 400 à 500 familles d’immigrants. Par l’ouverture de cette voie de communication, arrive peu de temps après 200 familles d‘Irlande du Sud sur le territoire de Saint-Patrice. La population passe ainsi de 283 à 1000 âmes en l’espace d’à peine vingt ans.

À la même époque, le seigneur Arthur Ross fait construire à Saint-Patrice un manoir dont l’architecture est d’inspiration française. Il apporte également des améliorations au moulin qui occupait le même emplacement que l’actuel moulin situé au cœur du village. Saint-Patrice est maintenant prête à voler de ses propres ailes.

Toutefois, pour obtenir leur propre paroisse religieuse, ses habitants devront vivre une incroyable épopée échelonnée sur deux décennies. Le tout commence en 1859, lorsqu’une délégation formée de gens de la future paroisse se rend à Québec pour rencontrer Mgr. Baillargeon, archevêque de Québec. Ces habitants demandèrent au monseigneur de diviser la paroisse de Saint-Sylvestre et de leur envoyer un curé. Piqué au vif par tant d’ardeur Mgr. leur répondit : « Que la grand-mère du curé qu’il leur dirait une première messe était encore à naître. » Les habitants croyant tout de même obtenir une réponse favorable coupèrent le bois nécessaire à la construction de l’église. On avertit Mgr. Baillargeon, par une lettre, que les gens de la concession de Saint-Patrice avaient commencé les travaux. Le 6 février 1860, Mgr, écrivit une lettre au curé de Saint-Sylvestre pour le prévenir qu’il enverrait son représentant dans le but d’avertir sévèrement les gens. Le 15 février, c’est l’abbé Hatkin, curé de Sillery qui fut délégué à Saint-Sylvestre pour lire la lettre de Mgr. Baillargeon défendant la construction d’une église à Saint-Patrice.

Couvent de Saint-Patrice sous la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame
du Perpétuel-Secours de Saint-Damien construit vers 1907
sur le terrain de la Fabrique.
Photo 3677 - SPHSL

Au printemps 1860, devant le refus de l’Autorité ecclésiastique, les gens de Saint-Patrice décident de mettre à exécution leur projet en construisant une chapelle de 85 pieds par 37 pieds sur une terre que leur avait donnée M. Arthur Davidson Ross. Les travaux commencent en mai 1860 et l’extérieur fut terminé l’automne de la même année. L’intérieure de la chapelle n’étant pas encore terminé qu’elle fut réduite au silence absolu par les Autorités religieuses, et ce, pendant cinq ans. C’est l’abbé Édouard Fafard, curé de Saint-Sylvestre qui après avoir envoyé une lettre de supplication au Mgr fut autorisé à bénir la chapelle, le 12 octobre 1865 et à y célébrer la messe une fois par mois.

Finalement après tous ces refus et ces difficultés, risquant même l’excommunions, ils verront leur paroisse érigée canoniquement le 2 octobre 1871 sous la direction de l’abbé Augustin Gauthier, premier curé.

Vue du village
Photo 93 - SPHSL

Au début de la formation de la paroisse, les protestants étaient nombreux. Il y avait dans le village une église anglicane et à Parkhusrt une église méthodiste. En 1877, il y avait trois écoles protestantes pour une école catholique.

La reconnaissance civile suivra de peu, soit le 6 juin 1872. La première séance du conseil se tiendra le 11 février 1873 sous la présidence de M. Arthur Davidson Ross, maire. Les premiers procès-verbaux seront rédigés en anglais. Au début des années 1900, les citoyens de la paroisse et du village s’affrontent sur le dossier de la construction des trottoirs. Pour régler le problème, les gens du village demandent la création d’une municipalité distincte. Le 14 septembre 1921, Saint-Patrice est séparé en deux municipalités : village et paroisse. La première séance de conseil du village sera présidée par M. Alfred Bisson, maire, le 31 octobre 1921. Il faudra patienter un peu plus de soixante ans pour qu’un décret gouvernemental sanctionne la fusion des deux municipalités en 1984.

Source : site web de la municipalité http://www.ville.saint-patrice-de-beaurivage.qc.ca

Bibliographie :
Petite histoire… Lotbinière, p. 640 à 644. Madame Antoine Fortin, secrétaire du cercle des Fermières. 1949.

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Seigneuries de la municipalité

Saint-Narcisse-de-Beaurivage

Histoire de la municipalité

La municipalité de Saint-Narcisse fait partie de la seigneurie de Beaurivage et une partie de ces terres se retrouvent également sur l’ancienne seigneurie de Lauzon. Le territoire fut habité par les premiers colons vers 1830 grâce à l’ouverture du chemin Craig et la paroisse est née grâce au sectionnement du territoire des paroisses de Saint-Gilles, Saint-Patrice, Saint-Lambert et Saint-Bernard.

La paroisse doit son nom à un bienfaiteur, Narcisse Dionne de Saint-Gilles et également à l’évêque Narcisse de Jérusalem. L’érection canonique a lieu le 16 mai 1872 et l’érection civile le 10 octobre 1892.

Au moment de l’érection canonique, nous retrouvons à Saint-Narcisse 84 familles, trois moulins à scie et deux magasins généraux. Un an plus tard, il y a quatre écoles. En 1876, lors du recensement le nombre d’habitants a grimpé à 622.

Église du village
Photo 377 - SPHSL

La première église est bâtie en 1872. Malheureusement, sept ans plus tard l’église est incendiée et l’abbé Bernier qui résidait dans la sacristie est hébergé chez un voisin. Les habitants décident de construire une bâtisse qui servira d’église et de presbytère temporairement. Plus tard, cette bâtisse sera restaurée pour devenir le presbytère. En 1996, le presbytère est acheté et déménagé à St-Férréol-des-Neiges pour devenir un « chalet » de location.

Ancien presbytère de Saint-Narcisse.
Photo - Chalets village Mont Ste-Anne

Saint-Narcisse ayant été retranché de la paroisse de Saint-Gilles, on retrouve plusieurs familles irlandaises habitant le rang Saint-Thomas.

Notons que le célèbre médecin Arthur Caux, premier médecin-hygiéniste du comté de Lotbinière (1930-1970) est natif de Saint-Narcisse.

Fait insolite, dès la fondation de la paroisse, deux immigrants de la Californie s’installent à Saint-Narcisse avec une presse. Ils se mirent à estamper du papier-monnaie et réussirent à faire circuler leur fausse monnaie pendant quatre ans. Poursuivis par la justice, ils s’enfuirent aux États-Unis costumés en religieux.

Vue du village vers 1930
Photo 354 - SPHSL

Aujourd’hui, Saint-Narcisse est principalement basé sur l’agriculture. On y retrouve d’ailleurs une importante meunerie et une coopérative agricole.


Bibliographie :
Petite histoire… Lotbinière, p. 602 à 604. Madame Jean Fontaine, secrétaire du cercle des Fermières.
St-Gilles se raconte 1828-1978, 150 ans d’histoire. Le club des Lions Saint-Gilles. 360 pages. 1978.

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Seigneuries de la municipalité

Saint-Janvier-de-Joly

Histoire de la municipalité

La paroisse est située dans la partie sud de la seigneurie de Lotbinière. Cette partie de la seigneurie de Lotbinière a longtemps été appelée la seigneurie de Joly. C’est la rivière Henri qui amena la formation de la paroisse. Il y eut bien quelques colons qui s’installèrent au début des années 1900 grâce à l’arrivée du chemin de fer, mais due à l’éloignement, l’implantation sera abandonnée. Le seigneur Joly de l’époque signe un accord avec une compagnie américaine de l’état de New York, Finch Pruyn. Les terres sont louées pour la coupe de bois pour une durée de 25 ans. C’est à ce moment, qu’une subdivision de Saint-Édouard se rend travailler pour la compagnie à la coupe du bois et au moulin à scie. Il y avait une église, une école, des magasins, un bureau de poste et un moulin à scie. Les billots de bois arrivaient de la forêt par drave sur la rivière Henri.

Camp de bûcherons sur les terres du seigneur Joly de Lotbinière
Photo 3195 - SPHSL

Lorsque la coupe de bois fut terminée vers 1928, les terres furent divisées et 900 colons s’y établirent. En l’honneur du seigneur de Lotbinière, M. Joly et, du premier curé ayant desservi la mission, l’abbé Janvier Lachance, on donna à la paroisse le nom de Saint-Janvier-de-Joly.

Maisons jumelées des travailleurs au moulin scie
Photo 3576 - SPHSL

On est alors en pleine période de crise économique. Il reste encore plusieurs terres vacantes dans la paroisse et le ministère de la Colonisation et de l’Agriculture distribue gratuitement ces terres à des gens en chômage qui désirent la cultiver. La majorité des nouveaux arrivants proviennent des comtés de Beauce, Mégantic, Dorchester et même de Charlevoix.

L’érection canonique a lieu en 1936 et la construction de l’église actuelle se fait en 1938 sur une parcelle de terrain, donné par M. Lionel Vidal . L’érection civile se fait en 1944.

Première chapelle qui servit aussi d'école.
Photo 3562 - SPHSL

Joly fut touché deux fois par le feu. En 1934, un incendie de forêt éclate et brûle plusieurs maisons et des milliers de cordes de bois. L’autre incendie débute en août 1949 et brûlera pendant 15 jours. Deux maisons, une grange, le pont de la rivière Henri ainsi que plusieurs hectares de forêt sont la proie des flammes. Les paroisses voisinent apportent de l’aide en installant plusieurs pompes à incendie.

Seigneuries de la municipalité

Saint-Gilles

Histoire de la municipalité

La municipalité de Saint-Gilles doit son nom au premier seigneur de Beaurivage, Gilles Rageot, dont il obtient la concession en 1738 du gouverneur de Beauharnois.

Les premiers colons suivirent Louis-Étienne Rageot fils du premier seigneur et commencèrent à défricher les terres vers 1772. Parmi ces colons, il y avait Étienne Simoneau, Jérôme Delâges, Pierre Relet, Pierre Gouin, J.-B. Audet dit Lapointe, François Desrosier dit Boucher, Joseph Jalbert, etc.

Dix ans plus tard, en 1782, la seigneurie est vendue à Alexander Fraser, capitaine de la 5e compagnie du 84e régiment (Royal Highland Emigrant). Le nouveau seigneur s’intéresse au sort des vétérans de l’armée auxiliaire allemande qui a combattu dans la Guerre d’indépendance des États-Unis (1775 — 1783). Le Sieur Fraser fit les premières concessions des terres dans Saint-Gilles à Jean Loder, Jean Kasman, Georges Rouche, Georges Ahdenstel, Martin Braunn, Christophe Hessler, Henry Kremer, Philippe Gerhardt, Conrard Bohdenbinder, Wilhelm Hartmann, Adam Robenheimer, Georges Loder, Jacob Tell, Christopher (Conrad) Bayer (Payeur) et Anthony Knapp. L’ouverture du chemin Craig en 1810 amène plusieurs Irlandais à s’établir dans la région. Les ancêtres des Montminy, Hamel, Béland et Demers arrivèrent vers 1812. On retrouve encore plusieurs descendants de ces familles encore existantes à Saint-Gilles.

C’est le curé Michel Dufresne de Saint-Nicolas qui était chargé d’apporter la parole de Dieu à Saint-Gilles et aussi jusqu’à Saint-Sylvestre. Il s’occupa de l’érection de deux chapelles dans ces territoires. Celle de Saint-Gilles fut ouverte au culte en 1827 et l’érection canonique de la paroisse se fit le 17 février 1828. L’érection civile date du 11 juillet 1835.

Vue du village vers 1885
Photo 192 - SPHSL

Étienne Chartier fut le 5e curé de Saint-Gilles en 1852 – 1853. C’est un homme qui a toujours été dévoué pour le peuple. Ancien avocat et professeur, il fut le premier directeur du collège de Sainte-Anne de la Pocatière. Le premier Canadien-français à écrire un compendium de grammaire française de 200 pages. Il était un fervent patriote, ami de Papineau et de Chénier et un orateur remarquable. Il s’est éteint en 1853 et son corps repose maintenant sous les dalles du sanctuaire de l’église.

La paroisse de Saint-Gilles doit être la seule paroisse du diocèse qui peut être qualifiée de « ressusciter ». Le curé Bernier après plusieurs années de consultations, d’observation de méditation et de prières en vient à la conclusion que les grandes difficultés proviennent de la pauvreté et du manque de coopération entre les races. Une paroisse composée de protestants, d’Irlandais catholiques et de Canadiens sera toujours impossible à administrer. Le jour de Pâques 1876, le curé Bernier lit au prône les lettres de Mgr. Taschereau annonçant la dissolution de la paroisse. C’est une terrible humiliation, pour les paroissiens, de revenir 40 ans dans le passé, de ne plus avoir de prêtre résidant et de paroisse. Ils ont vu leur paroisse grignotée, démembrée peu à peu en faveur des paroisses-filles : Saint-Agapit, Saint-Patrice et Saint-Narcisse.

Pendant quelques mois, certains paroissiens refusant d’obéir et de se disperser se réunissaient tous les dimanches sous la direction d’un laïque dans leur vieille chapelle dont la lampe du sanctuaire restait éteinte. Ils récitèrent leur chapelet, lurent l’Évangile et la Messe.

Grâce à la générosité de messieurs Narcisse et Jean-Baptiste Dionne qui firent don de 10 000 $, l’évêque mit fin à cette situation en octobre 1876 par la nomination du révérend W. Richardson qui avait déjà été curé dans la paroisse une vingtaine d’années auparavant. Une nouvelle église fut donc bâtie en 1882 et le presbytère en 1914.

Moulin à scie et à farine de M. Alfred Béland
vers 1950. Il fut détrui par le feu le 14 août 1953.
Aujourd’hui, c'est le lieu de l’entreprise de Fenêtre Élite.
Photo 221 - SPHSL

La municipalité de Saint-Gilles a su conserver au fil des ans ces majestueuses demeures donc quelques-unes servirent, pour prendre un temps de repos, aux voyageurs en diligence parcourant le chemin Craig entre Québec et Boston.


Bibliographie :
Petite histoire… Lotbinière, p. 656 à 659. Madame Alfred Béland, secrétaire du cercle des Fermières.
St-Gilles se raconte 1828-1978, 150 ans d’histoire. Le club des Lions Saint-Gilles. 360 pages. 1978.

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Seigneuries de la municipalité

Saint-Flavien

Histoire de la municipalité

L’histoire de la paroisse de St-Flavien débute au 18e siècle. Les premiers colons à venir s’établir arrivèrent dans les années 1750 à 1800. C’était l’époque du défrichement; nul doute que très peu y avaient des résidences stables, il s’agissait plutôt de maisons pour les besoins des bûcherons.

Lorsqu’elle fut formée, la paroisse de Saint-Flavien occupait la partie sud de la seigneurie de Sainte-Croix (7e concession ou « Côte St-Joseph ») et une partie à l’est de la seigneurie des Plaines.

Dans la première partie du 19e siècle, la culture proprement dite débuta amenant ainsi des familles résidentes. Ces premiers colons venaient presque tous des paroisses de Sainte-Croix et de Saint-Antoine-de-Tilly. Voilà pourquoi, jusqu’au milieu du siècle dernier, l’histoire de notre municipalité s’identifie avec celle de ces deux dernières.

Vue du village
Photo 3669 - SPHSL

Dès 1830, un certain nombre de colons formule une requête afin que soit érigée canoniquement une nouvelle paroisse. En 1833, les habitants de la Côte Saint Joseph revinrent à la charge et le 1er décembre 1834 la paroisse fut érigée. Chose curieuse et presque unique dans l’histoire de nos paroisses québécoises, ce décret d’érection, pourtant si désiré, ne resta longtemps qu’un pur document écrit. Il devait s’écouler 15 ans avant la construction de la première chapelle et il fallut attendre pendant plus de 20 ans la venue d’un curé résident. C’est en l’honneur de l’évêque de l’époque Mgr. Flavien Turgeon qu’on nomme la paroisse. L’érection civile de la municipalité se fait en 1855.

La construction de l’église actuelle remonte à l’an 1880. Ce temple fait toujours la fierté des paroissiens, étant selon eux le plus beau des environs! Le territoire de la paroisse de Saint-Flavien était immense, au fil des ans, de nouvelles paroisses ont été formées en tout ou en partie de démembrements successifs du territoire paroissial et municipal primitif.

Une des belles maisons d'époque encore existantes dans le village.
Photo 961 - SPHSL

Seigneuries de la municipalité

Saint-Édouard-de-Lotbinière

Histoire de la municipalité

Saint-Édouard se situe sur le territoire de l’ancienne seigneurie de Lotbinière. Les gens du 5e et du 6e rang de la paroisse de Saint-Louis de Lotbinière devaient marcher six milles pour se rendre au service religieux. Ce sont eux qui demandèrent aux autorités ecclésiastiques la permission, en 1858, de construire une église dans le 6e rang (nommé rang Rivière Bois Clair, car les bois entourant la rivière étaient clairsemés). La permission leur fut accordée et par ce fait, celle de fonder une paroisse. Ces premiers colons étaient majoritairement originaires de Saint-Jean-Port-Joly, Saint-Rock-des-Aulnaies et Saint-Nicolas.

Vers 1855, l’Hôtel Brown est construit pour accueillir les voyageurs. Cet hôtel héberge les voyageurs qui font la tournée des magasins généraux et les ouvriers travaillant à la construction de l’église. Elle sert également de lieu de rassemblement.

L'Hôtel Brown vers les années 40.
Photo 3045 - SPHSL

L’érection canonique et civile a lieu la même année, en 1862, Saint-Édouard de Lotbinière voit le jour. Elle porte ce nom grâce au curé Édouard Faucher qui fut le premier curé de la paroisse. En 1881, un nouveau rang vient agrandir la paroisse. Nommé Juliaville en l’honneur de la fille du seigneur Henri-Gustave Joly, Julia. Les rangs Lucieville et Saint-Josée sont ainsi nommés en l’honneur des deux autres filles du seigneur.

Les écoles de rangs ne suffisaient plus à l’instruction des jeunes de Saint-Édouard, c’est pourquoi on marqua l’année 1913 par la construction d’un couvent dont la direction fut confiée aux Sœurs de la Charité de Québec.

Vue du village en 1932.
À gauche, on peut voir la boulangerie de M. Maurice Rhéaume.
Photo 510 - SPHSL

Saint-Édouard s’est développé surtout grâce à l’agriculture et ses terres sont parmi les plus fertiles du comté de Lotbinière. Plusieurs petites industries voient le jour vers la fin du XIXe siècle. Il y a un moulin à scie et une tannerie sur le bord de la rivière Bois Clair. Le développement industriel de la municipalité s’est surtout fait à l’arrivée d’industries comme la boulangerie Simon Pleau en 1962, Cercueil Bernier et finalement Cercueil Beaudoin en 1970.

Seigneuries de la municipalité

Saint-Apollinaire

Le 21 février 1857, l’érection canonique de Saint-Apollinaire était effective. Saint-Apollinaire, évêque et martyr décédé en l’an 81 après des souffrances de sept jours, devient le saint patron de cette nouvelle paroisse de plus de 600 habitants.

La fille du seigneur de Tilly, Angélique le Gardeur épousa un Aubert de Gaspé, seigneur de Saint-Jean-Port-Joli. Devenue veuve, elle se fait concéder en 1738 un nouveau territoire qu’elle nommera la seigneurie de Gaspé. Cette dernière est adjacente à la limite sud de la seigneurie de Tilly. La municipalité de Saint-Apollinaire se trouve dans la seigneurie de Gaspé.

La conquête anglaise modifiera l’économie. Ainsi, le petit-fils d’Angélique, Ignace, vendra en 1798 la seigneurie de Gaspé à Sir William Brown, négociant de New York. Celui-ci la revendra en 1802 à Henry Caldwell déjà propriétaire de la seigneurie de Lauzon.

En 1806, une route entre Saint-Nicolas et ce qui deviendra la paroisse de Saint-Gilles rendra accessible la seigneurie de Gaspé et permettra ainsi son développement.

En 1829, le fils d’Henry Caldwell, John, se fait saisir ses biens et la seigneurie de Gaspé est vendue à Moses Hart de Trois-Rivières. Le fils de ce dernier sera propriétaire de la seigneurie et en tirera les bénéfices jusqu’à l’abolition de la tenue seigneuriale en 1854, année au cours de laquelle Saint-Apollinaire deviendra officiellement une paroisse.

Ancienne gare vers 1930.
Photo 312 - SPHSL

Saint-Apollinaire avait d’abord reçu son érection canonique le 23 novembre 1853 après avoir eu le droit de construire une église et d’y faire venir un curé. La construction a débuté à l’été 1855 pour se terminer à l’été 1858. La bénédiction officielle a eu lieu le 20 septembre 1858. Le premier curé fut Thomas Aubert de Gaspé, l’arrière-petit-fils d’Angélique le Gardeur de Gaspé. Par la suite, le presbytère sera prêt en septembre 1857.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le développement et l’évolution de Saint-Apollinaire progressent. Tous les rangs existent et ne changeront pas avec les années. Les constructions sont nombreuses et l’agriculture est florissante. De 1897 à 1901, la construction de la première école, l’arrivée du chemin de fer, l’installation de la première ligne télégraphique ne sont que les premiers signes de l’accélération du développement de la municipalité. L’arrivée du téléphone en 1905 poursuit cette progression.

Bureau de poste, banque et maison de pension de M. Aldevert Lafleur.
Aujourd'hui le, 100 rue Principale.
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En 1919, le village et la paroisse se divisent. Le village nommé Francoeur a son conseil municipal et la paroisse a aussi son conseil municipal. La fusion des deux conseils ne s’effectuera que le 6 février 1974.

À Saint-Apollinaire, les gens ont décidé de s’unir pour réussir, mais aussi pour construire une paroisse et la faire grandir depuis plus de 150 ans.

Seigneuries de la municipalité